tapisserie électrique se découpant sous son regard grisé. la populace peinte en mille et une couleurs lui donne envie d’immortaliser sur un appareil les moments de relâchement de tout le monde ; panorama de visages masqués qu’il ne reverra probablement jamais mais qui l’intéressent sous ce rayonnement de néons et les enceintes crachant des notes en fond sonore. lui même se relâche, ne rase pas les murs comme il en a l’habitude ; il se laisse entraîner par quelques pas sur la piste puis se glisse entre les corps présents en direction des toilettes, après avoir repéré Jia, malgré son masque, lui faire un signe de la main. cavalcade de corps et divers obstacles se trouvant sur son chemin, il finit par atteindre les toilettes, ses doigts se glissant sur le poignet de Jia juste avant que la porte ne se referme derrière eux. en relevant la tête, il repère Jihan sous son masque et quelqu’un d’autre avec Jia mais n’a pas le temps de formuler un mot qu’une coupure de courant survient. “what-” mais pas le temps de jurer non plus parce que ça n’dure qu’à peine quelques secondes. maintenant que le courant est rétabli, il capte qu’il n’avait toujours pas lâché le poignet de Jia et n’a pas vraiment l’intention de le faire. “well, j’espère que ça a pas bousillé le matériel, ça craint si on se retrouve sans musique.”

Une soirée ça se refuse pas, qu’il dit Jisoo, puis il trouve quelques raisons d’y participer, venir voir ce que propose la concurrence, ou tout simplement jouer le fauteur de trouble - peu importe, aucun plans de chaos n’a été mis à exécution. Jisoo trop occupé, à boire à l’excès, se perdre sur la piste de danse, à apprécier la soirée plus qu’il ne l’aurait pensé. Sorti de sa torpeur par rien au monde, si ce n’est l’envie qui gronde, de savourer cette fumée toxique, qui saura le faire toucher un peu plus le ciel. Impossible de rouler au milieu de cette piste bondée, vite, le jeune homme se réfugié dans une de ces cabines, pour oeuvrer en toute tranquillité. L’alcool dans le sang, ne facilite pas la tâche, le monde trop flou, pour ne pas risquer à chaque instant de laisser tomber la précieuse herbe dans un endroit, où il ne la retrouvera pas. Coupure de courant malvenue, et voilà qu’il jure, garçon enivré, qui voit qu’une chose : il ne peut plus rouler. Laisse échapper myriade de mots grossiers, avant le retour à la lumière. Peut enfin finir son oeuvre, et, satisfait, va pour chercher le briquet qu’il a négligemment laissé tomber dans le bac à papier. S’attendait pas, en farfouillant à l’aveuglette dans ce dernier, à toucher un objet, de froid métal, peut-être un peu gluant - rien de bien ragoûtant. Pas non plus à découvrir en l’en sortant, une lame à l’air un peu trop inquiétant, toute de carmin tâché. Et Jisoo, il devient blanc, laisse même tomber au sol le fruit de son travail précédent. Passe sa main sur la lame pour en tester le tranchant - pitoyable idée d’un homme trop alcoolisé. Qui en paye vite le prix, lâche un grand cri, quand la douleur le saisit. Lâche prestement, l’objet coupable, qui passe sous la porte de la cabine, exposé à tous les regards.

“AH MAIS PUTAIN DE MERDE CA FAIT MAL !”

Et un soupir d’agonie.

“Putain mais c’est quoi cette soirée de merde, j’trouve des trucs grave flippants et en plus j’me fais mal, putain, et puis il est où mon joint ? Putain fait chier, j’vais foutre du sang dessus si j’le ramasse maintenant, puis -”

Jeune homme qui, tout en pleurant sa plainte, a ouvert grand la porte de la cabine, juste pour découvrir que, merde, qu’il était pas tout seul, dans ces toilettes. Et l’air suspect, c’est juste un petit bonus à cette soirée.

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