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(jihan) crawling back to you

Seo Sana
Seo Sana
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Sam 14 Avr - 11:34
Seo Sana

busanjin-gu
(sahan)
we both know that the nights were mainly made
for saying things that you can't say tomorrow day


Avril, 6. Le temps suspend son vol ; le monde est immobile. Trêve éphémère : Sana équilibriste, oscillant entre ciel et terre, de coma tenace à prémices d'éveil. Ultimes secondes de grâce, elle tangue—
Et puis se crashe.
Encore désorientée des excès de la veille, elle s'extirpe des affres de l'inconscience, Nana. S'effondre à corps perdu dans un chaos de pensées troublées, en quête de bribes de lucidité noyées la veille à grands coups de shots alcoolisés.
Les éclats timides d'un soleil mourant percent à travers les stores à demi-clos, se rient de son égarement. L'astre est déjà bas sur le diamètre découpant l'horizon, comme aux trois quarts d'une journée largement entamée — déjà presque passée.
A-t-elle vraiment dormi aussi longtemps ? Il lui semble avoir émergé plus tôt, nauséeuse et plaintive, seulement pour mieux sombrer à nouveau... mais tout est vague ; les réminiscences viennent et s'éteignent avec l'inconstance des divagations. Elle les laisse s'effilocher et lui échapper tels les méandres d'un rêve : ce qui appartient à la nuit est parfois fait pour être oublié au matin.

Sana s'étire, chat au creux des draps. Chaque mouvement fait vaciller le monde, la tentation de demeurer terrée là est grande : bercée par les sons ténus d'une ville rugissant de vie, à somnoler dans une semi-pénombre au confort de coton. Du bout des doigts, elle tente de saisir les particules de poussière d'or indolentes flottant au cœur de l'un des rayons qui transpercent la pièce ; discerne du coin de l’œil la disposition des lieux et s'aperçoit seulement alors que.
Ce n'est pas sa chambre.

Un battement de coeur.
Panique.
Qui enfle à l'instant où elle se découvre à moitié dévêtue ; un simple t-shirt couvrant partiellement ses jambes nues. Sana s'arrache aux draps, en trébuche piteusement dans sa hâte. S'écrase face la première.
Maiiis bordel de— elle maugrée. Se tait aussitôt qu'elle perçoit du bruit de l'autre côté de la chambre. Ma porte s'ouvre et, par-dessous le lit, elle distingue une paire de jambes. Réflexe idiot : elle s'fait discrète, muette, quoi qu'il soit peu crédible que le proprio des lieux suppose qu'elle s'est
a. volatilisée
b. enfuie par les volets fermés,
après avoir occupé son lit toute la journée.
L'évidence lui apparaît trop tard : émerger maintenant serait littéralement awkward. A la place, elle s'entête, tête aux creux des bras et yeux clos (si elle ne le voit pas alors la réciproque s'applique aussi ; cqfd ?). La porte se referme, le silence reprend ses droits et, plus en confiance, Nana rouvre les yeux pour scanner les environs.
Se retrouve face à face avec une paire d'yeux dubitative.
De ces regards que l'on n'oublie pas ; de ces traits qu'elle redessinerait paupières closes : Jihan. Au rush de soulagement se joint la sensation d'être la plus parfaite des abruties. Oh c'est toi, elle s'exclame, en rit. J'ai trop flippéééé, j'ai cru j'm'étais réveillée chez un mec. J'veux dire, oui t'es un mec mais. Un qui serait pas un bro, 'fin tu vois quoi. Explications confuses, migraine diffuse ; elle plisse le nez de mécontentement, chope un oreiller pour le viser, quoi qu'il rattrape le projectile au vol. Te moque pas ok, longue soirée, j'suis même plus sûre de savoir où sont mes propres pieds, elle plaide, mais ne peut s'empêcher de rire d'elle-même. Les pulsations à ses tempes muent l'autodérision en grimace. Par chance, lesdits pieds sont ni plus ni moins à leur place naturelle, à l'extrémité de ses jambes flageolantes, et elle se relève, fièrement drapée dans ce qu'il lui reste de dignité. C'est Jihan. Il l'a déjà vue en pire état, à son grand damne. Comment j'ai atterri ici, même, elle maugrée, plus constat que question. Et elle soupire, Nana, mais de résignation. Pas qu'elle puisse se prétendre surprise : c'est une sale manie, de revenir vers lui à chaque joie, à chaque peine. Une nouveauté, cela dit, que d'échouer dans son lit (malaise ; ça passe avec n'importe quel ami, mais pas lui).

Tout semble évident, une fois la confusion dissipée. La pièce familière, les coins qu'ils squattent ensemble souvent. Bête question de perspective ; pour sa défense, elle était encore à demi endormie. Me dis pas que je me suis encore ridiculisée en te textant des conneries— il est où mon tel ? Non mieux : il est où mon pantalon ? Mark my words : c'est fini la boisson. Promesse solennelle.. et précaire.
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