outfit — le coeur bat à la chamade, mais il bat. contre ces lèvres qui l'apaisent, dans ces mains qui la soulèvent. minho tient l'audacieuse dans ses bras, lui offre un soutien silencieux, important. il connaît sa réticence pour ce soir, il sait qu'elle n'est pas à l'aise mais il est là, pour elle. les bras de la gamine font de son cou leur prisonnier et elle ne peut le lâcher, favorable à rester dans la chambre, enfermés loin de tout le reste, loin d'eux. « T'es sûr que t'as faim ?. » le ton est doux, léger, son front contre le sien ; suji est si bien là, dans leur bulle. joueuse, elle s'amuse avec les rebords de son t-shirt avant de passer contre sa peau halée ses doigts aventuriers. un sourire étire ses lippes scellées mais, bien vite, il l'arrête, brise sa diversion, son humeur coquine. le jeune couple passe la porte et retrouve les autres dans la cuisine. la serveuse se fait violence et salue brièvement l'enfer. « Minho, j'te présente Aleksei, mon meilleur ami, et Hell, sa petite amie. Aleks, Hell, Minho. » des gestes rapides pour les présenter, une envie pressante de mettre fin à cette soirée de malheur.

outfit — le blond de ses cheveux se perd sur l'opale de l'enfer. les lèvres s'apposent sur la nuque frémissante, chutent librement pour dessiner la courbe de sa gorge jusqu'à son épaule qu'il dénude de sa main. et lorsqu'elle le repousse, il se délecte de son rire qui fait fleurir le sien et renverse le palpitant par sa mélodie. « ok j'arrête... » le murmure sur sa peau et les commissures tirées ; le bûcher s'embrase si aisément au creux de son ventre lorsque la proximité est faible, mais il souffle sur les braises, raisonnable. et pourtant, les mains restent ancrées sur ses hanches, le menton niché sur l'épaule qu'il embrassait plus tôt. « t'as vu, quand même, comme j'ai trop bien coupé les légumes ? en plus, je me suis super appliqué pour enlever la peau... moi, je trouve ça meilleur sans la peau. » g a m i n fanfaronne, g a m i n ronronne contre la peau parfumée, se plaît à toujours y apposer sa tendresse du bout des lippes. enfin le couple daigne quitter l'antre et à minho, aleksei adresse le plus précieux de ses sourires. et à celui qu'il imagine être le bonheur de suji, le russe plisse ses yeux malicieux en mille mercis muets. « ouais, enfin. le fameux aleks qui a galéré comme un chien pour avoir ton numéro parce que personne voulait le lui lâcher. » et il rit, bien plus heureux qu'il ne le devrait.

outfit — frisson délicat qui secoue l'échine ; et elle rit de bon cœur, ondule et se soustrait aux tendresses du métisse alors que ses doigts malhabiles agrippent la cuillère. « aleeeeeeeeks… mais arrête j'en mets partout ! » yeux plissés, langue tirée comme un enfant qui tracerait ses premières lettres, eden s'évertue à réussir ses premières créations. leurs premières créations. ce soir, les deux amants s'improvisent chefs étoilés et mettent les petits plats dans les grands. la jeune femme se concentre : il en va de son honneur. tandis qu'elle se hâte — l'heure tourne — elle prête une oreille distraite aux hâbleries du gamin qui ne tient plus en place. ah, il ne sont pas peu fiers de leur travail ! ce repas leur aura coûté une demi-journée de claustration dans la cuisine et l'équivalent d'une semaine de victuailles. « ils ont intérêt à avoir faim dis-donc, parce qu'on pourrait presque inviter les voisins. » bientôt, l'enthousiasme se fane à l'arrivée des invités. c'est pour aleksei que la red pistol a accepté une trêve, le temps d'une soirée, mais faire preuve d'amabilité envers suji est un défi qu'elle craint de ne pouvoir relever. « ah, salut minho, ravie de te rencontrer ! » les lèvres s'étirent avec franchise ; voilà donc celui qui la débarrasse régulièrement de sa colocataire. enfin les orbes glissent sans joie sur la compagne du garçon, mais eden incline la tête. politesse, politesse…