collision
n.f. choc de deux corps en mouvement. // phys. interaction entre des corps, entre des particules, qui modifie leurs mouvements. // heurt entre deux individus.
se heurter à la vie à s'en faire mal au coeur.
vivre intensément, aimer intensément —
like a car crash—, échouer inévitablement.
erase.
rewind.
leur mantra since day one.
J-0; cinq scènes distinctes vouées à fusionner;
y a jia, qui se gare de travers. âme à la dérive, carcasse bousillée par une rupture et quelques bouteilles ; qui migre sur la banquette arrière et s'y affale, à moitié ivre. et puis y'a haru. qui passe sans la voir. mais qui capte— la clé oubliée laissée sur le contact, trop tentante pour être ignorée. haru qui ouvre la portière sans rencontrer de résistance, et qui se glisse côté conducteur pour prendre le large.
y'a eve, des kilomètres plus loin, qui largue son mec du moment et quitte le nightclub en trombe. eve qui déboule entre les phares d'un véhicule— haru, qui fait une embardée pour l'éviter de peu.
nola, sur le trottoir d'en face. qui tente de repousser un fan avec lequel elle a un peu trop flirté; spectateur devenu stalker. et sana; sana qui prétend être avec elle pour dissuader le type. sana qui l'bouscule quand il devient trop insistant.
des crissements de pneus.
le type qui trébuche.
l'instant terrible du choc, corps qui roule sur le capot, baladé telle une poupée de chiffon.
y'a le temps qui se suspend l'espace d'une seconde d'éternité, puis toutes les pensées qui s'font la guerre sur un air de panique.
et cinq gamines qui scellent un pacte.
» bouteille calée entre les lèvres du type, alcool déversé à même le gosier. bagnole virée du paysage, traces soigneusement effacées. puis un coup de fil— appel au secours. faux témoignages. il était soûl, s'est j'té sous les roues d'une voiture qui s'est barrée après l'impact. pistes brouillées.
(yt). elles ne se sont fait aucun autre serment pour la vie que ce vœu de silence. ni promesses de "toujours" ni belles déclarations. elles sont
au nombre des doigts d'une main et tout aussi inextricablement liées— mais pas par les plus pures des intentions. leur ciment a d'abord été ce secret commun ; auquel s'est mêlé plus tard une touche d'intérêts mutuel, puis un attrait partagé pour la fête et, à terme seulement, cette affection que l'on tisse inévitablement à force de moments forts traversés ensemble.
texto-sos et coup de fil pseudo-urgent en guise de sauvetage, épopées nocturnes, tournées de club— elles semblent unies par toutes sortes de frivolités, mais la façade de superficialité s'étiole lorsque l'une d'elle franchit les portes de l'hôpital, pour orner d'un nouveau bouquet le chevet d'un comateux.
seo sana ;
prise.
feelingsholographic aesthetic. sana se décline en facettes insaisissables, parcelles d'inattendu. parfois meuf si girly, parfois si mec ; les mains agiles qui concoctent des cocktails détonants ; le crush, le flirt et la fuite facile ; couturée d'émotions, d'impulsions ; manie d'acheter l'amour à coup d'offrandes coûteuses ; inquiétude traduite en excès quand le doute s'installe.
sana qui boit trop, qui roule trop vite, et surtout
sana qui claque les billets volontiers,
sana qui flambe les wons
sans compter et qu'on côtoie
pour ça.
jia ;
réservée. habits fall aesthetic. jia, joli-coeur que tous auraient volontiers dorloté ; tous sauf
lui : parce qu'elle a le goût des mauvais garçons. jia, larguée sans façon: troquée contre sa propre frangine, broyée jusqu'à la racine. jia qui s'effondre avec fracas et ne se relève pas. poupée démantelée.
elle a l'art d'irradier de bonheur pour cacher les blessures, illusion aussi trompeuse qu'elle est factice : souvent soûle ou camée pour prétendre oublier. à finir sa nuit dans n'importe quel lit, ou empilée au fond d'une baignoire dans le noir, joues maculées des larmes-mascara qui la trahissent. à se réveiller bouleversée par le dégoût d'elle-même, mais à recommencer anyway. épitomé de bonnes résolutions énoncées par centaines, bien que vouées à ne jamais être réalisées.
haru ;
uglyaesthetic au choix. elle a la fraîcheur du printemps, l'éphémérité du jour, l'agitation des passions.
haru, c'est les idées loufoques en pagaille, la phobie de l'ennui, les cheveux teints tous les quatre matins, et les folles impulsions. c'est cette meuf excentrique, cap de tout, stoppée par rien. une crème au quotidien, mais qui pique une voiture l'instant d'après. haru ou l'art des aventures improvisées, haru qui flirte avec les limites de la légalité— de la réalité. mordue d'adrénaline, mord la vie à pleines dents. les ennuis jusqu'au cou, le rire aux lèvres même temporairement cloîtrée derrière les barreaux d'une cellule. scénariste dans l'âme, vie semblable à un long-métrage cousu d'improvisations: elle aime expérimenter et éprouver à 200 à l'heure, à 200%. haru ou l'art des relations intenses ; de la passion, de l'épique. mais qui panique quand tout devient trop lisse. haru qui combat la
routine honnie en créant des tensions de toutes pièces, si bien que ses relations s'achèvent toujours en drames et en cris. semeuse de chaos.
généralement la "sam" du groupe: elle boit peu (semble déjà ivre sans/avec peu d'alcool anyway),
mais on sait jamais trop où on atterrira quand elle s'empare du volant.
eve ;
réservée.
teamneon aesthetic. famille dysfonctionnelle. sarcasme en langue maternelle, et ça fait rire— sauf quand ça fait mal.
eve passionnante, fascinante, attirante. avec qui tout commence toujours bien, seulement pour s'arrêter abruptement. eve, elle part lorsque tout va
trop bien ; eve, elle flippe quand son bonheur se conjugue à deux, quand son épanouissement
dépend d'un autre qu'elle-même. constamment persuadée de l'imminence du crash, prête à tout plaquer quitte à se saborder.
eve ou l'abandonniste chronique : qui part en premier pour ne pas être quittée, se brise le cœur en pensant se protéger; disparaît des radars des jours durant parfois, puis émerge sans jamais vraiment dire d'où elle vient.
dj en soirée, règne mieux sur les platines que sur sa propre vie.
nola ;
réservée.
uc uc aesthetic. le goût des belles choses tatoué sur les lèvres, les espoirs qui débordent des limites du monde. nola qui s'échine au fast-food, à slalomer entre les tables en ignorant les mains baladeuses qui s'égarent sur ses fesses ; nola qui s'échine de la fac, crevée à crouler sous la fatigue et un prêt. nola qui rêve en grandi et qui ne sait se dire non, qui boucle les fins de mois en livrant son corps à l'écran.