Sometimes too much.

Heran & Seungmin.

La musique battait si fort dans mes tympans que je regrettais de ne pas avoir amener mes boules quies. En général, j’en avais de très discrètes que les clients ne remarquaient pas. A force d’être au club tous les soirs j’étais persuadé que j’avais perdu une partie de mon audition. Je venais de finir un numéro sur scène et je m’enfonçais dans les coulisses jusqu’aux loges. Enfin, l’endroit où les danseurs qui n’étaient pas en numéro, ni en danse privée se trouvaient. En gros, j’étais quelque peu dénudé mais la température du club amenait à pouvoir se balader en petite tenue tout le temps. Le groupe de nanas qui s’étaient mise en pamoison et qui avait glisser quelques billets dans ce qui lui restait de vêtements lui faisaient un peu pitié. Il avait entendu leur discussion un peu plus tôt, une femme délaissée par son mari qui la trompait à tout vent et à qui ses amies avaient cherché à lui remonter le moral. J’avais entendu leurs discussions en passant dans la salle toute à l’heure alors j’avais voulu être sympa. Je n’aurais pas dû. Théoriquement on ne touche pas. Si la femme en question s’était bien comportée, ses amis beaucoup moins. J’avais adressé quelques regards violents avant qu’elles ne comprennent. Je n’étais pas une poupée avec laquelle on pouvait jouer. J’étais retourné sur scène, avait finit mon numéro et j’étais rentré dans la loge en essayant de ne pas grommeler trop fort, sortant les billets de mes sous-vêtements. Je relevais le regard pour voir qui était dans la loge, cherchant mes amis du regard. Les cheveux blonds d’Heran m’accrochèrent et je me dirigeais dans sa direction, passant ma main dans ses cheveux en souriant.

-« Coucou Mister ! »

J’avais l’habitude d’être tactile avec mes poussins mais, cela ne voulait rien dire de plus qu’une profonde marque d’affection. Oui, je les appelais mes poussins. Ça vous pose un problème ? J’observais mon dos dans le miroir en face et aperçut une marque de griffure. Un des faux ongles de ces folles avaient du s’accrocher à ma peau. Je sifflais de mécontentement :

-« Je n’aime pas dire du mal des clients mais… quand ils ne savent pas respecter les règles c’est de vrais emmerdes… »

Je m’asseyais sur une chaise et attrapait une bouteille d’eau en soupirant. Ca se savait que je n’étais pas le plus heureux des strip-teaseur. Je n’aimais pas mon métier et ne le faisait pas par choix. Alors, ce genre de trucs avaient tendance à me gonfler.

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CODES LITTLE WOLF.

Sometimes too much.

Heran & Seungmin.

J’avais toujours l’impression d’être totalement épuisé par ce job. Pas seulement physiquement mais, aussi mentalement. J’aurais sans doute flanché totalement sans Jiseok. Totalement. Je n’exagérais pas en disant que cela avait été franchement compliqué pour moi et si j’y arrivais encore c’était notamment grâce à des personnes comme Heran. Parce qu’ils me regardaient comme un être humain et pas comme… une marchandise. Quand je m’étais lancé là-dedans, j’avais quelque part renoncer à une partie de mon humanité. Je m’étais chosifié. Dès le départ, j’avais commencé dans cet état d’esprit. Il fallait bien l’admettre, jamais le boss n’aurait pensé que je durerais aussi longtemps. Mais, c’était la seule chose qui permettait à ma famille de vivre plus ou moins tranquillement. Plus ou moins. On avait tous des hauts et des bas. Je m’étais écroulé sur la chaise et avait fermé les yeux dans une forme de recherche d’un calme intérieur. Un poids sur mes genoux me fait rouvrir les yeux et, sans surprises, Heran s’est assis. Je regarde la crème et me tortille un peu pour lui laisser l’accès à mon dos. Je l’observe un instant, comme toujours. Il n’a pas l’air abîmé ce soir. Pas de marques de bleus, pas de blessures. Il avait l’air en forme. Je ne me berçais pas d’illusions. Il avait pris probablement quelque chose ce soir. Mais, au moins, il était entier. Comme toujours la question sous-jacente à mes inquiétudes vient battre contre mes tempes : pour combien de temps encore ? Je souriais quand il me dit qu’elles étaient toutes après moi. Il avait raison, j’avais du succès. Parfois, je me dis que cela devrait me ravir davantage que cela ne le faisait mais, je n’avais pas besoin de faire semblant avec eux. J’étais bel homme, je le savais. J’étais sexy, je le savais aussi. Mais… j’aurais aimé que cela n’éclipse pas le fait que j’étais un homme et pas un objet.

-« Au moins qu’on ne m’appelle pour une danse privée, j’ai finis. »

Je doutais que ce fut le cas. C’était surtout des groupes importants ce soir. Enfin, en tout cas, de ce qui restait. Elles et ils allaient profiter du reste du spectacle ce soir. Et théoriquement, je serais tranquille. Je vois bien dans ses yeux qu’il a envie que je reste prêt de lui. Cela me faisait plaisir. Je regarde ses cheveux très fortement en bataille et sourit. J’enroule un de mes bras autour de sa taille pour pouvoir me pencher en avant sans qu’il ne tombât et tends le bras pour attraper une brosse à cheveux que je lui agite sous le nez. J’avais l’habitude de m’occuper des cheveux des gens. J’avais une petite sœur dont j’avais toujours été très proche. Et oui, nous avions joué à la poupée ensemble. Puis, maman avait cessé de s’occuper de nous et je m’étais forcé à l’aider à se coiffer. J’avais fait de même pour mes frères. Résultat… ouais, je maîtrisais pas mal de choses en coiffure, et j’avais tendance à ne pas supporter les nœuds. Je commençais par le bas pour les démêler.

-« Dis donc, on ne t’a jamais dit que les cheveux c’était la meilleure arme de séduction ? Il faut en prendre soin poussin ! »

On disait souvent ça pour les femmes, mais je partais du principe que c’était aussi valable pour un homme. Avec un grand sourire malin, j’ajoutais une autre idée à mes coups de brosses.

-« Tu veux des tresses ? »

Ouais, j’étais un gamin. Un problème ? J’assumais et puis c’est tout. Et Heran n’était sans doute pas celui qui me frapperait le plus fort pour avoir émis cette idée.

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CODES LITTLE WOLF.