You’re too mean, I don’t like you, fuck you anyway You make me wanna scream at the top of my lungs
MARS, 13. C'est pur coup de tête — curiosité, impulsion, irrémédiable appel des soirées arrosées, alors même que rugit encore la rumeur d'une autre night out cuvée plus tôt dans la semaine et ayant apposé ses stigmates et ses contre coups tant dans les âmes des principaux protagonistes qu'à travers les lignes moqueuses de Swis.
Effet dissuasif ? Hell, no. Elle est en paix avec elle-même, Nara ; un poil abasourdie par le tapage qui en résulte — much ado 'bout nothing. Ce que les uns nomment fiasco ne sonne à son ouïe passablement assourdie par les excès que comme une banalité entre amis, et il ne lui a pas fallu grand-chose de plus pour se retrouver pressée au cœur d'une file piétinant devant l'entrée d'un tout nouveau nightclub, excentrique tant par les ambiances qu'il propose que par l'organisation des entrées.
Soirée d'ouverture, promotion par le biais d'une envolée de flyers. Devant elle, un duo de potes un peu envahissants pollue l'espace en parlant trop fort, bousculades amicales visiblement érigées en incontournable entre eux — rien d'inhabituel. Rien de réellement dérangeant, même ; du moins, jusqu'à ce qu'elle déchante en se faisant dépasser par l'un des leurs. Hey, gros, elle proteste sans même s'accorder un temps de réflexion, un temps de doutes lié à leur supériorité numérique ou à quoi que ce soit d'autre. Ce qu'elle voit, Nara, c'est le culot dont fait montre le nouveau venu en usurpant au nom de l'amitié (donnée qui lui passe loin au-dessus) une place, alors même que les passages s'effectuent par salves limitées à la demi-heure. Rien à carrer de l'avis de tes potes, y'a du monde avant toi. L'intrus se retourne et— oh. Évidemment, who else ? Son nez se fronce en une moue désabusée alors qu'elle dévisage sa nemesis de toujours, son fardeau attitré, comme s'il avait personnellement ouvert la boîte de Pandore et libéré de leurs chaînes tous les fléaux de l'humanité (à vrai dire, une part d'elle est persuadée qu'il a bel et bien accompli ce détestable exploit durant l'une de ses précédentes incarnations). Mais omg achète-toi une vie et arrête de squatter la mienne, elle commente juste à l'instant où le videur pose un stop : Deux derniers duo avant la prochaine demi-heure.Pardon ? Pour la première fois de leur existence malheureusement plus liée que ne le voudrait la décence, Byun et elle sont visiblement sur la même longueur d'onde. J'suis pas venue ici pour souffrir, pas question de me retrouver en duo avec lui, elle proteste, mais le bloc de muscles reste stoïques. C'est ça ou tu cèdes ton tour ma mignonne, y'en a d'autres en attente. Idem pour toi, dude. Si t'es pas satisfait tu peux toujours laisser passer quelqu'un d'autre à ta place. Alors ?
Alors ? C'est l'évidence même. T'as entendu ? Dégage, chop chop. Elle le chasse d'un mouvement de main, plus que prête à voir apparaître à sa place le clubber suivant — quelqu'un de cool, de préférence.
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